mardi 12 avril 2011

Les restaurations des dents délabrées


dents délabrées
La restauration d’une dent consiste en l’adaptation du matériau dans une cavité saine ou supposée saine, il faut faire la distinction entre la cavité de carie et une cavité d’obturation :
La cavité de carie est une lésion pathologique, on constate la présence de la perte de substance qu’on localise.
La préparation (cavité d’obturation) est une création humaine dans un but thérapeutique, elle possède une forme réfléchie, elle est la transformation intelligente de la précédente.
La dent délabrée est une dent atteinte d’une lésion pathologique entraînant une perte de substance très importante, il y a non seulement atteinte de l’émail, de dentine, et de la pulpe mais également et surtout une fragilisation, une destruction partielle ou totale au niveau des parois.
Comme il s’agit de redonner à la dent sa fonction, sa forme, et son esthétique, la restauration des dents délabrées nécessite une technique particulière et le respect de certaines règles.
Dans de nombreuses situations cliniques, les indications d’amalgame, et d’incrustation métallique coulée se regroupent pour plusieurs raisons.
La restauration à amalgame a une réputation d’obturation de moindre qualité (problème d’esthétique, usure,…), mais on estime que la durée de vie d’une restauration de dents délabrées à l’amalgame est ≈ 10ans, à condition de la réaliser parfaitement et de suivre le malade assez régulièrement.
L’indication d’un nouveau produit : ou d’une nouvelle technique implique qu’ils apportent un avantage réel par rapport à une méthode thérapeutique prouvée, dans ce cas grâce aux progrès réalisés dans l’adhésion amélo-dentinaire, et grâce aux propriétés physico-chimiques des résines, et composite, on peut dire que nous somme en mesure de réaliser des restaurations au composite et éviter ainsi l’amalgame et surtout les restaurations prothétiques qui sont plus coûteux.
On comparant ces restaurations au composite à celles réalisées à l’amalgame on se rend compte qu’il subsiste quelques problèmes qui ne sont pas encore résolue tel que :
- l’existence d’un hiatus au fond du puit dentinaire.
- la résistance du matériau composite à l’usure : c’est le problème volumétrique qui risque d’entraîner des phénomènes de percolation ce qui entraîne la récidive de carie (sur dent pulpée).
De nos jours, la restauration à l’amalgame des dents délabrées est toujours d’actualité, les règles à respecter sont :
1- la stabilité constante de la périphérie vers le centre de la restauration.
2- La nécessité absolue des moyens d’ancrage spéciaux pour augmenter la rétention.
3- La possibilité d’utiliser des techniques d’ancrage intra coronal (pour dent pulpée), et d’ancrage dans le canal radiculaire (pour dent dépulpée).
La restauration des dents pulpées :
Lorsqu’une cuspide est totalement détruite il n’est plus possible de compter sur la forme occlusale et proximale de la cavité pour la rendre rétentive, il devient indispensable d’utiliser des moyens d’ancrage spéciaux comme les visses de rétention, et les tenant et les cannelures, dans ce cas la règle est que chaque cuspide doit avoir son propre système de rétention.
Les visses de rétention prennent peu de place mais ont l’inconvénient de fragiliser le matériau d’obturation ou bien de le rendre plus solide.
Les tenants filtrés garantissent l’homogénéité de l’amalgame, et nécessitent peu de place à condition de laisser un intervalle de sécurité entre la pulpe et la couronne dentaire.
Les cannelures quand elles sont réalisées seules sont des éléments moins rétentives que les tenants et les visses, il faut les concevoir comme un système accessoire de rétention à disposer en fonction de la localisation des tenants et des visses.
Pour le bloc incisivo-canin, toujours l’utilisation des tenants et d’une matrice transparente et par fois élastique.
La restauration des dents dépulpées :
Lorsqu’il y à absence de vitalité pulpaire la dent est affaiblie, si cette absence altère assez peu la dureté des tissus minéralisés, elle accentue de manière importante leur faible résistance à la traction, donc il y à un double objectif :
- ne pas affaiblir d’avantage la dent.
- et si possible la renforcer.
Comment ne pas affaiblir la dent :
La préparation ne doit pas augmenter le volume de la perte de substance au dépend des parois sur la cavité, elle conserve aux parois leur épaisseur pour leur conserver leur plus grande résistance à la traction, par ailleurs il faut que l’ouverture de la chambre pulpaire nécessaire au traitement coronaire soit la moins mutilante possible, pour cela il faut essayer de faire une ouverture en contre dépouille, c’est-à-dire qu’il faut donner aux parois les directions que prennent les instruments quand ils pénètrent dans les canaux radiculaires.
Il faut se souvenir que la pénétration canalaire est plus l’affaire des doigts que des yeux.
Comment renforcer les parois :
Il y à des forces de pression et de glissement qui agissent sur les parois dentinaires par le biais de la reconstitution.
Il faut procéder à des recouvrements (↓ en hauteur des parois faibles), et donner au fond de la cavité une obliquité vers le centre de la dent.
Les instruments utilisés :
- tenant à visse.
- visse couronnaire de rétention para pulpaire (au niveau de la dentine) avec tête de rétention.
- les puits dentinaires para pulpaires à tenant radiculaire (scrouposte).
- la matrice ou la bague en cuivre.

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