lundi 31 janvier 2011

Patients à risque hyper tension artérielle

 

Tension artérielle
C’est une affection hémodynamique manométrique qui repose sur la constatation de 2 chiffres situés au dessus des normes.
clip_image001PAS (pression artérielle systolique) : 14 16
clip_image002PAS (pression artérielle diastolique : 08 09
C.A.T :
Tension artérielle du jour (car il y a risque hémorragique).
Dans le cas d’une hyper tension orienter le patient vers le médecin traitant pour augmenter la dose du traitement.
Anesthésie sans vasoconstricteur

Patients à risque rhumatisme Articulaire Aigue RAA (cat)

Rhumatisme Articulaire Aigue RAA
C’est une maladie qui réalise un tableau de rhumatisme aigue caractérisé par la survenue d’une arthrite fugace, mobile et migratrice. Son traitement repose sur une antibiothérapie à base d’extencilline tous les 21 jours.
C.A.T :
§ RAA sans risque de cardite :
Rapprocher si possible la date de l’extraction avec la date de l’injection.
§ RAA avec risque de cardite :
Antibiothérapie prophylactique (dose flash 1h avant). – voir cardiopathies à risque infectieux -

Patient sous corticothérapie (cat)

corticothérapie
1- sous corticoïdes de long durée :
L’effet secondaire des corticoïdes est l’immunodépression avec risque d’infection locale.
C.A.T :
Demander l’avis du médecin traitant.
Antibiothérapie de couverture à large spectre qui commence 48h avant et poursuit 08-10 jrs après.
Exp. : Amoxicilline 2g/j
En cas d’allergie : Rovamycine 6 MUI /j ou Clindamycine 600mg/j
2- sous corticoïde de courte durée :
En absence de l’urgence reporter l’extraction et la C.A.T sera la même que chez les patients sous corticoïdes à long durée

Patients à risque hémophilie (cat)

 

Hémophilie
L’hémophilie est une coagulopathie congénitale transmise selon le mode gonosomique récessif caractérisé par une diminution de la synthèse du facteur VIII hémophilie A ou le facteur IX hémophilie B.
Elle touche les hommes, et elle est découverte à jeune age suit à une hémorragie.
Il existe 3 types :
Sévère : le dosage du facteur de coagulation < 01%.
Modérée : entre 2-5 %.
Mineure : 5-25%.
C.A.T :
Adresser une lettre au médecin traitant comportant la date de l’extraction pour faire la transfusion de facteur manquant.
Demander une sérologie HIV, HbS, Hbc.
L’anesthésie tronculaire est contre indiquée et l’anesthésie avec vasoconstricteur est indiquée.
Préparation des moyens d’hémostase locale (prescription du vit K).

Malades sous radiothérapie (cat)

Malades sous radiothérapie
Il existe 03 types de malades
1- Malade avant la radiothérapie :
C’est un malade adresser par le radiothérapeute pour une mis en état de la cavité buccale ; irradiquer les foyers infectieux car le sujet va devenir un immunodéprimé.
C.A.T :
§ Mis en état de la cavité buccale pour éviter ORN :
Examen clinique minutieux.
Examen radiologique pour déceler les foyers latents..
Effet de la radiothérapie :
- ORN
- Odonto radionécrose
- Sécheresse buccale
- Radiomucite.
- Limitation de l’ouverture buccale.
§ Extraction des dents :
Obturées de façon défectueuse sauf si la date de l’extraction dépasse une année, dans ce cas l’obturation peut être refaite.
§ Obturation parfaite des dents cariées.
§ DDS incluses :
Sous osseuse : laisser en place.
Sous muqueuse (incluse) : à extraire car il y a risque de périe coronarite et de poche parodontale.
§ Les obturations à l’amalgame :
Sont contre indiquées, ainsi les obturation déjà existantes seront refaite car l’amalgame retient les rayons et les transporte à d’autre régions.
§ Les dents mobiles sont à extraire.
§ Chez un patient non motivé on fait l’extraction des dents saines.
§ La date limite entre la dernière extraction et la radiothérapie est de 21jrs au minimum.
2- Malade pendant la radiothérapie :
§ gouttière plombée pendant la séance par la radiothérapie.
§ Brossage minutieux et application du gel fluoré placé sur la gouttière pendant 5mn après chaque brossage.
3- Après la radiothérapie :
§ les exos ne seront possibles qu’après 2-5ans.
§ Les soins sont autorisés.
En cas d’urgence l’exo sera faite :
Avec une anesthésie sans vasoconstricteur.
Sous antibiothérapie de couverture et jusqu’à cicatrisation.

Ostéo-radio-nécrose et Odonto-stomatologie

 

Ostéo-radio-nécrose et Odonto-stomatologie
Les O.R.N st des complications graves des irradiations de la région cervico-faciale.
-L’O.R.N peut apparaître précocement ds les mois qui suivent le ttt ou tardivement après un intervalle variant de 2 à 10 ans.
Sa cause déclenchante étant alors traumatique ou infectieuse.
-Les O.R.N d’apparition précoce étaient dues à des manques de mise au point ds le protocole thérapeutique (de la radiothérapie)
-Les O.R.N tardives apparaissent après une phase de guérison locale et se manifestent le plus souvent à la suite : -d’une avulsion dentaire.
-d’un traumatisme minime.
-d’une intervention chirurgicale.
-d’une mise en état de la cavité buccale très proche du début de l’irradiation
L’infection intervient comme facteur aggravant expliquant ainsi le fait qu’une radionécrose aseptique peut toucher un os en survie recouvert de muqueuse puisse être parfaitement tolérée alors que si ce foyer est ouvert ds la bouche, des accidents très graves tendent à se déclencher.
II) Radiations ionisantes et ostéo-radio-nécrose :
A) Des différents types d’irradiation :
Les éléments néoplasiques sensibles aux radiations st frappés par la lésion de leur matériel génétique et ne peuvent aboutir à la fin de leur processus mitotique.
Il existe 2 types de radiothérapie : -la télé radiothérapie où l’appareil est à distance.
-la brachi-radiothérapie où les sources d’énergie sont souvent soit au contact de la lésion, soit dans la tumeur.
B) Mode d’action des radiations ionisantes :
*Sur la cellule :
Tout rayonnement absorbé en un point quelconque de la cellule y provoque une désinfection locale, La blessure entraînera suivant son siège :
- une mort immédiate soit par nécrose de coagulation soit par nécrose de liquéfaction.
- une mort différée par suppression de la reproduction ou des lésions latentes à
Manifestations tardives.
Ces lésions peuvent persister pdt une longue période sans aucun trouble puis brusquement à l’occasion d’une irritation extérieure.
La lésion latente se révèle et les signes d’altération et de nécrose se manifestent.
*Sur le tissu osseux :
Au niveau de l’os : d’après Regaud du fait de la charge de l’os en sels de poids atomique élevé, il y’a émission II , ds l’intimité même de l’os d’un rayonnement très absorbable, qui entraîne la mortification des éléments organiques du T* osseux « l’os se brûle lui-même ». Cette modification est susceptible de rester latente indéfiniment.
Mais ds les os superficiels (Ex : crâne, maxillaire), il suffit d’une mince plaie des téguments de revêtement, qui met le T* osseux en communication avec le milieu ext septique, pour déclencher le processus radionécrotique.
Au niveau du T* conjonctif et de la vascularisation : le T* conj de soutien, très fragile, est à la merci du moindre traumatisme.
Par ailleurs, les V* sanguins qui st très sensibles à l’action des rayons X présentent des lésions, les capillaires st détruits et les globules extraversés, ce qui explique la fréquence des O.R.N situées au niveau de la mdble peu irriguée par rapport au maxillaire sup qui est lui une véritable éponge vasculaire.
C) Altérations anatomiques d’O.R.N :
Les manifestations de modification radiothérapique se situant à 2 niveaux :
- Ds l’os même : modification des cellules osseuses, altérations vasculaires, entraînant l’obstruction des V* et donc la progression de l’ostéite.
La muqueuse péri-osseuse déjà irradiée, se nécrose et disparaît à la suite d’un traumatisme, d’une extraction dentaire…
Une ostéite s’établie, la nécrose osseuse sous-jacente à la nécrose muqueuse est plus étendue.
Le T* cellulaire de voisinage soumis à des lésions post-radiothérapiques présente des poussées cliniques de cellulite aboutissant à une fonte septique du T* cellulo-graisseux.
Une fois la peau atteinte, des fistules se constituent, établissant la communication entre l’os et la cavité buccale ou l’extérieur.
III) Etiologies :
Les facteurs susceptibles de déclencher une O.R.N, st de 2 ordres fondamentaux :
1) Etiologie fondamentale :
On implique : -l’influence de la dose, l’effet du rayonnement secondaire.
-la qualité du rayonnement.
-les modalités de la technique d’application et faute de technique.
2) Facteurs prédisposant ou déclenchants :
a) La localisation de la tumeur :
Une irradiation proche de l’os délivre obligatoirement une dose très élevée au maxillaire voisin.
Ceci est encore plus accentué lorsque l’os est envahi par le processus tumoral.
b) Le terrain :
* Facteur local : le maxillaire sup bien irrigué, répond mieux aux rayons, la mdble, par contre, est touchée par le processus ostéolytique en raison de sa densité osseuse et de son irrigation terminale.
* Facteurs généraux du malade : il existe des terrains prédisposant, facteurs métaboliques, diabète, artériosclérose, mauvaise hygiène buccale, kystes infectés ou foyers infectieux, l’alcoolisme par son action irritante locale est responsable des perturbations qu’il apporte aux défenses de l’organisme, il peut favoriser l’apparition de ces O.R.N
c) Les traumatismes :
Ils st très graves sur une muqueuse fragile et irradiée.
Les traumatismes peuvent détruire cette muqueuse et, mettant à nu, favoriser l’infection et l’O.R.N.
Il existe différents traumatismes :
- traumatismes accidentels de causes extérieures : micro-traumatismes masticatoires, aliments contusions…
- actes stomatologiques restent les principales causes des O.R.N
- radiothérapie trop précoce sur une gencive non cicatrisée
- avulsion de dents situées ds le champ d’irradiation et après irradiation
- prothèse dentaire défectueuse et traumatique
- mise en état buccal non effectuée.
IV) Etude clinique :
Les réactions de voisinage :
1) Au niveau des tissus mous :
Il existe diverses réactions muqueuses, certaines immédiates, d’autres plus tardives, faisant suite à l’irradiation de la muqueuse.
a) Réactions muqueuses immédiates :
- un énanthème : la muqueuse présente une rougeur ds le 8ème jour de ttt.
- une épithéliite exsudative : l’épit tombe et est remplacé par un exsudat jaunâtre recouvrant le chorion.
b) Séquelles plus tardives :
- nécroses muqueuses et ulcérations des parties tardives : parallèlement des réactions cutanées, immédiates se caractérisent par la chute des poils, un érythème, une épidermite exsudative et une desquamation sèche puis une radionécrose aigue de la peau.
Les muscles de la langue et les masséters s’atrophient ; les muscles ptérygoïdiens fortement irradiés entraînent un trismus.
2) Au niveau des glandes salivaires :
Il existe selon la description de Friez, 5 périodes :
· 1ère période : une hyper-salivation due à la radiomucite.
· 2ème période : la bouche devient pâteuse, la déglutition difficile, exigeant du malade l’absorption répétée du liquide.
· 3ème période : une hypo-salivation s’installe, la muqueuse buccale prend un aspect dépoli, le miroir d’examen colle son contact.
· 4ème période : le nettoyage par l’insalivation ne se fait plus normalement et les dépôts blanchâtres des cellules desquamées st visibles à la sfce de cette muqueuse buccale.
· 5ème période : les dents st recouvertes d’un film adhérant favorable aux caries, les languettes gingivales prennent un aspect scléreux, les lèvres sèches se fendillent, la langue est sèche érodée, fissurée et douloureuse.
Cette xérostomie durable, gêne sa phonation et son alimentation préparant par-là même un terrain favorable à l’infection qui touchera l’os.
3) Au niveau des dents : l’odontonécrose :
a) L’action des ttt ionisants, se traduit par 2 actions :
- l’une directe n’entraînant histologiquement que des lésions pulpaires, ces dents restant d’aspect cliniquement normal.
- l’autre indirecte provenant du retentissement dentaires des altérations tissulaires voisines.
· Etude radiologique de la dent irradiée :
Sur la face triturante, une image de cupule avoisine les cornes pulpaires.
-L’émail est transparent.
-La dentine est floue.
-La chambre pulpaire semble diminuée.
-Les canaux st filiformes.
-Le contour des racines n’a aucune précision entre la limite os-septum-cément.
b) Complications de l’odontonécrose :
* Début : douleurs très vives à type d’hyperesthésie dentinaire.
* Etat : mono arthrite apicale et accidents inflammatoires péri-apicaux.
* Fin : ces accidents infectieux péri-apicaux peuvent se traduire par de redoutables O.R.N
V) Traitement des O.R.N :
* Traitement prophylactique :
-1- Prophylaxie pré-radiothérapique :
. Mise au point d’un protocole thérapeutique : c’est le radiothérapeute qui choisit une méthode d’irradiation adaptée au problème carcinologique donné.
. Traitement prophylactique avant l’irradiation : une des étiologies des O.R.N est due à l’extraction des dents ou des lésions situées dans une zone irradiée, il faut avant et après un bilan radiographique supprimer toutes les dents, siège d’une infection où pouvant entraîner une infection, qu’elles soient ds les champs d’irradiation ou non.
. En cas de curiethérapie : si la localisation de la lésion le permet, des prothèses pourront protéger les dents jusqu’à l’apex et l’os sous-jacent. Si cela se révèle impossible, l’extraction des dents en regard s’imposera.
-2- Prophylaxie post-radiothérapie :
. Contrôle bucco-dentaires tous les 3 mois durant les 1ères années, afin de surveiller l’évolution d’une possible Odonto.R.N et d’une O.R.N
. L’examen radiologique permet d’étudier l’extension et l’évolution d’un possible O.R.N
**La prophylaxie des lésions dentaires post-radio thérapeutiques, repose sur l’alimentation et l’hygiène buccale.
L’alimentation devra être saine, pauvre en sucreries et en laitage. Et l’hygiène buccale doit être stricte avec des brossages dentaires fluorés.
* Traitement curatif :
- Thérapeutiques médicales :
. La Xérostomie : prescrire des bains de bouche aqueux avec ATB puissants et exempts de soluté alcoolique, des anti-allergiques.
. La douleur : nécessite un ttt anti-inflammatoire, anti-infectieux et antalgique, il existe aussi des pastilles et des gels qui anesthésient la douleur lors de l’absorption des repas.
clip_image001. Les cellulites : ATBthérapie massive et pour les suppurations àun drainage, faire des petites incisions très courtes sans emploi de drains.
Les ATB locaux (Rifocine) donnent de bons résultats sur le trajet des fistules.
. L’O.R.N : essayer de juguler l’infection et d’arrêter la douleur ; la préférence thérapeutique porte sur les antalgiques mineurs et une ATBthérapie accompagnée d’une corticothérapie.
Au début du ttt, pdt 2 ou 3 semaines, l’ATBthérapie doit être lourde (Ampicilline 3g/j) puis poursuivre pdt 1 mois ou plus suivant l’évolution par « ATBthérapie d’entretien ».
On signal aussi que l’Extencilline retard à 2400000 U.I à raison d’1 injection /semaine, donne de bons résultats.
* Traitement chirurgical :
. La sequestromie sous AG, elle permet un nettoyage du foyer nécrotique avec élimination des éléments osseux les plus individualisés.
. La résection de la mandibule : elle est indiquée 8 mois après les signes radiologiques.
. Pour de petites lésions, on pratique un geste à minima permettant de conserver les baguettes osseuses et ainsi de maintenir les T* et un aspect normal de l’opéré.
. La mandibulectomie totale est de nécessité exceptionnelle.

Les tumeurs bénignes des maxillaires

Les tumeurs bénignes des maxillaires
1°/ Tumeurs d’origine non dentaire :
Ι/ Les ostéomes :
1- Ostéomes pédonculés :
Peuvent être appondues à la face externe de la branche montante ou coiffer le condyle mandibulaire (ankylose).
Il s’agit d’une tuméfaction dure, non douloureuse, n’adhérant pas au plan profond et au plan superficiel (pas de métastases).
La radiographie montre une opacité osseuse caractéristique appondue à l’os basal.
2- ostéomes intra osseux :
Peuvent être de siège maxillaire ou mandibulaire découverts fortuitement à la radio ou à l’examen dentaire.
En 1er temps l’ostéome est de petite taille ensuite les tables osseuses vont être soufflées au fur et à mesure que l’ostéome augmente de volume.
La radiographie montre une image radio opaque ressemble à celui de l’os enfuit dans l’os.
Le traitement est l’exérèse chirurgicale.
ΙΙ/ Les chondromes :
Elle est d’origine cartilagineuse. Son siège est la symphyse et le condyle mandibulaire.
La tuméfaction est indolore, dure puis élastique de surface bosselée.
La radiographie montre une image loculaire radio claire renfermant des opacités en grains de grenade. La caractéristique des chondromes bénins des maxillaires c’est la possibilité de dégénérescences malignes (chondrosarcomes).
Le traitement est chirurgical large, c’est l’exérèse des tissus sains.
ΙΙΙ/ Les fibromes ossifiant :
C’est une tuméfaction dure, indolore (dense), à évolution lente, recouverte de tissu indemne.
Les dents peuvent être déplacées (en regard de la tumeur).
L’examen radio montre une image radio claire parsemée de radio opacité.
Le traitement est la résection à distance.
ΙV/ Tumeurs à cellules géantes (tumeurs à myloplaxes) :
Atteint surtout les sujets adolescents, enfants et les femmes. Siège sur la partie moyenne de la branche horizontale surtout.
La tuméfaction osseuse élastique, puis dépréssible et molle recouverte par une muqueuse rouge violacée, elle indolore au début et par la suite devient douloureuse ce qui évoque le diagnostic de tumeur maligne. Les dents peuvent être déplacées.
L’évolution est lente puis rapide avec poussée extensive.
La ponction ramène quelques gouttes de sang ou bien de sérosité (sérosité sanguinolente, diagnostic différentiel se fait avec les angiome
La radio montre l’image classique caractéristique, c’est l’image loculaire cloisonnée en nid d’abeille mais on peut retrouver d’autres images atypiques :
- Une image géodique (radio claire à l’intérieure) pseudo kystiques.
- Une image bigarrée.
- Une image ostéolytique à limitation floues, ce qui évoque le diagnostic de malignité.
Le traitement est la résection large en tissu sain.
V/ Kyste anévrysmal :
Atteint les sujets jeunes et adolescent surtout.
La tuméfaction est indolore, dure pendant long temps puis dépréssible mais jamais pulsatile.
La ponction ramène un liquide sérohématique ou sang pure.
La radio montre une image loculaire cloisonnée.
Le traitement est la résection large pour éviter une transformation sarcomateuse.
VΙ/ les angiomes :
Apparaissent à n’importe quel age au maxillaire ou à la mandibule.
L’hémorragie spontanée est souvent le signe révélateur (gingivorragie localisée) ou provoquée après une extraction dentaire. Ces hémorragie peuvent être fatale dans le cas d’exo il faut remettre immédiatement la dent dans son alvéole avec des moyens de contention simple, plus hémostase locale puis orienté le malade en urgence.
La tuméfaction est à évolution lente, indolore pulsatile avec mobilité dentaire isolée.
Parfois un angiome plan cutané est associe.
La radio montre une image de lyse osseuse à limite irrégulière donnant un aspect de quadrillage en nid d’abeille ou bien en rayon de soleil ou bien en bulle de savon.
Le diagnostic est difficile avec autres tumeurs (anévrysmal, cellules géantes, amyloblastomes et même les tumeurs malignes.
La ponction du sang par voie endos buccal (la biopsie est dangereuse). L’examen complémentaire est l’angiographie.
Le traitement est difficile, dangereux avec de grands risques.
2°/- Tumeurs d’origine dentaire ou tumeurs odontogène :
Ι/ Améloblastome :
C’est une tumeur qui provient de l’épithélium, les restes de la lame dentaire, les débris de Mallassez. Elle touche surtout l’adulte jeune de sexe masculin.
La tuméfaction est de taille variable pouvant atteindre un volume important entraînant une déformation faciale par déformation de la corticale externe. C’est une tuméfaction bosselée, de consistance variable recouverte par des téguments normaux. La muqueuse buccale est normale. Les corticales sont émincées puis soufflés, les dents en regard se déplacent.
Il existe deux types de radiographie :
- Image kystique uniloculaire radio claire à contours nettes, les corticale sont émincées puis soufflés, le canal dentaire inférieur refoulé, les bords basilaire et ceux de la branche montante sont respectés, le bord basilaire peut être réduit en baguette de tambour ce qui entraîne la fracture. Une dent peut être incluse dans la lacune entraîne le diagnostic différentiel avec le kyste périe coronaire.
- Image poly géodique finement cloisonnée avec des contours polycycliques réalisant l’image classique « en bulles de savon »
Le traitement est chirurgical et dépend de plusieurs paramètres : age de patient, volume de la tumeur, sa localisation et son image radio :
-Enucléation, curetage (uniloculaire, petit volume).
- Résection large (poly géodique).
NB : c’est une tumeur récidivante, le siège d’élection est l’angle mandibulaire.
ΙΙ/ les odontomes :
Ce sont des tumeurs formées de tissus dentaire (E. D .C) par prolifération de la lame dentaire ou à la suit d’un syndrome prolifératif d’un germe dentaire surtout chez l’enfant et l’adolescent au niveau de bloc antérieur et dans la région prémolaire. Chez l’enfant il peut avoir un retard d’éruption des dents permanentes qui sont retenues et bloquées par l’odontomes.
Il existe deux types d’odontomes :
Complexes : ou`les tissus dentaire sont disposées de façon anarchique.
Composées : sont formées par l’ensemble de l’odontome complexe.
La radio montre une image séparée par liseré radio claire.
Le traitement est chirurgical, c’est le clivage – énucléation de l’odontome.
ΙΙΙ/ Cémentome :
Elle est d’origine mésenchymateuse odontogène. Atteint surtout les hommes entre 20 – 30 ans. Siège dans la région prémolaire et molaires inférieures.
La radio montre une image radio opaque arrondie, collée à la racine.
Le traitement est chirurgical.
NB : il peut être de petit volume, ou géant nécessitant un traitement chirurgical (chirurgie modelant).
ΙV/ dentinome :
La radio montre une image radio opaque. Le traitement est chirurgical.
V/ myxomes non odontogène :
Atteint les sujets avant 30 ans. Siège au niveau de la mandibule surtout.
La radio montre une image poly géodique hachurée. Le traitement est l’exérèse avec possibilité de récidive.

Syndrome Algo – dysfonctionnel « SADAM »

Ι- Etiologies :1- Troubles de l’articulé dentaire ou trouble de l’occlusion dentaire :TAD : trouble de la position de condyle mandibulaire dans sa cavité glénoïde entraîne la compression auriculo – temporal par conséquence dysfonctionnement et douleu
L’édentation, prothèse défectueuse, contact prématuré, obturation débordante, malposition dentaire.
2- Facteurs prédisposant (favorisant) :
Hyper laxité ligamentaire (surtout chez la femme).
Chez la femme ménopausée.
Facteur psychologique ; anxiété, stress, angoisses.
3- Troubles musculaires :
Contracture, réflexe des muscles ptérygoïdiens externes.
ΙΙ- Clinique : le patient consulte pour :
Douleurs locales au niveau de ou des ATM
Irradiation de ces douleurs vers l’oreille avec bourdonnement (vers la mand, max, l’oreille).
Craquements ou crépitation.
Limitation de l’ouverture buccal ou trismus
Déviation de chemin d’ouverture buccal (rechercher la position indilore de condyle dans la cavité glénoide).
ΙΙΙ- Evolution :
Vers l’arthrose (ankylose).
ΙV- Traitement :
1- Traitement préventif : pour éviter le SADAM il faut rétablir un bon articulé dentaire.
2- Traitement curatif :
a/ Traitement médical général :
Prescription d’anti – inflammatoire, antalgique, et myorelaxant.
Traitement local :
L’injection périe temporale d’anesthésique locale sans vasoconstricteur. Une injection 2à3 fois par mois.
L’injection intra articulaire d’anti inflammatoire corticoïde (type Kenocort retards 40mg) une injection par semaine.
b/ Traitement étiologique :
C’est de rétablir un bon articulé dentaire par :
Restauration prothétique.
Meulage sélectif extraction des dents ectopiques.
Traitement orthodontique.
c/ Physiothérapie :
Par les rayons infra rouges qui une action anti inflammatoire.
3- Traitement chirurgical :
Fait quand les traitement précédents sont voués d’échec, a pour buts de renforcer la statique articulaire, rétablir les éléments de l’équipement articulaire.

conduite a tenir devant une secheresse buccale (cat)

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Une bonne odeur ou la vue d’un gâteau peut nous faire saliver. La salivation peut aussi être provoquée par une sensation agréable.
La sécheresse buccale est fréquente dans la population générale et doit constituer un signe d’appel impliquant une recherche étiologique reposant non seulement sur l’interrogatoire mais encore sur la pharmacovigilance et des
explorations para cliniques.
Rappel anatomique des glandes salivaires
1.La Glande Parotide, la plus grosse, elle est située de chaque côté du visage au-dessous et en avant des oreilles. Elle déverse la salive au niveau de la joue par le canal de Sténon.
2.La Glande Sous-maxillaire est une glande salivaire de grosseur variable (7-10g). Elle se localise dans la fausse sous-mandibulaire, surtout sous le mylohyoïdien mais en partie dans la bouche
3.La Glande Sublinguale est la plus petite des glandes salivaires majeures (2-3g), elle est constituée d’un amas allongé et aplati d’une vingtaine de lobules glandulaires. Située sous la membrane muqueuse des replis de la fosse sublinguale, elle repose sur le muscle mylohyoïdien.
- Le canal de Sténon, ou conduit parotidien de Sténon, est le canal d’évacuation de la salive produite par la glande parotide. Il se termine en s’ouvrant dans la cavité buccale en regard du collet de la première ou la deuxième molaire supérieure.
- Le canal de Wharton, est le canal d’évacuation de la salive produite par la glande sous-maxillaire. Il se termine en s’ouvrant latéralement dans la cavité buccale à la base du frein de la
langue, au sommet d’une papille saillante, mobile et mobilisée par les mouvements de la langue. - Le canal de Rivinus est le canal le plus volumineux qui draine la salive produite par la glande sublinguale, né de la face profonde de la glande, il longe le canal de Wharton et vient en dehors de celui-ci.

Les Glandes Salivaires Accessoires
ØElles sont nombreuses et éparpillées dans la paroi de la cavité buccale: lèvres, langue, palais, joues.
Ø Selon leur topographie on distingue:
1. Les glandes labiales situées sous la muqueuse endobuccale des lèvres.
2. Les glandes jugales, dont celles qui entourent l’ostium du canal de Sténon sont dites glandes molaires.
3. Les glandes palatines et vélaires.
4. Les glandes du trigone rétromolaire.
5. Les glandes linguales, les unes dorsales dites de VON EBNER, les autres marginales dites de WEBER

L’histologie Des Glandes Salivaires
1)Capsule fibreuse.
2)Cellules myo-épithéliales.
3)Lobules.
4)L’adénomère.
5)Cellules sécrétrices.
6)Agglomérats ou acini.
7)Canal intercalaire.
8) Canal strié.
9)Canal inter lobulaire.
10)Canal excréteur.
La Cytologie Des Glandes Salivaires
Les Cellules Séreuses :
- Elles sécrètent une salive sans mucine.
- De forme pyramidale, leur noyau arrondi occupe le tiers basal.
- Elles sont riches en grains de sécrétion accumulés dans le pôle apical.
Les Cellules Muqueuses :
- Elles sécrètent une salive visqueuse, riche en mucine.
- De grande taille, leur noyau de forme anguleuse se trouve repoussé complètement dans la partie basale de la cellule.
- Le réticulum endoplasmique et les grains de sécrétion sont abondants et le Golgi très développé.
Donc, on classe les glandes salivaires selon le type cellulaire qu’elles renferment :
1. La Parotide: presque exclusivement des cellules séreuses. 2. La sous-maxillaire: mixte, avec prédominance de cellules séreuses. 3. La sublinguale: mixte, avec prédominance de cellules muqueuses. 4. Les glandes accessoires: mixtes ou muqueuses, sauf pour les linguales dorsales (séreuses).
LA SALIVE
La salive est une sécrétion aqueuse, elle est produite par les trois paires de glandes salivaires principales, à savoir : Les glandes parotides. Les glandes sous-maxillaires. Les glandes sublinguales. Et par de nombreuses petites glandes salivaires accessoires.
* Cette sécrétion présente un aspect liquidien, incolore, insipide, filant. * Son rôle est d’humidifier les muqueuses de la bouche (langue, joues, pharynx) et d’humecter les aliments ainsi que de commencer la digestion des glucides (sucres).
Les propriétés physico-chimiques de la salive
Le Volume
Le volume de la salive excrété quotidiennement reste incertain et variable d’un sujet à un autre ; la sécrétion peut varier de 500 à 1200 ml par jour . Il est intéressant de noter que le débit de sécrétion montre des variations nycthémérales (minimum à 3h00, maximum entre 12h00 et 22h00). Nous pouvons produire plus de 36000 litres de salive en une vie, soit plus d’une ½ tonne de ce liquide par an.
La salive de repos sécrétée en permanence aurait un volume journalier de l’ordre de 100 ml , la salive de stimulation serait donc environ 10 fois plus abondante, les 2/3 en seraient parotidiens et 1/3 sous mandibulaire. (la production des autres glandes étant relativement négligeable)
La Viscosité
La salive est normalement transparente, elle est aqueuse pour les parotides, filante pour les sous-maxillaires, très visqueuse pour les sublinguales et les glandes accessoires, à l’exception des glandes linguales de VON EBNER qui sont séreuses.
la viscosité des diverses salives, qui est cliniquement appréciable, est fonction de la proportion des cellules muqueuses par rapport aux cellules séreuses dans la glande considérée.
La viscosité varie selon l’origine : 1,5 centipoise pour les parotides 3,4 centipoise pour les sous-maxillaires 13,4 centipoise pour les sublinguales
Le PH Salivaire
Ø Chaque salive a son PH, les chiffres suivants peuvent être considérés comme normaux:
PH à l’ostium du Sténon : A : 5,5 E : 5,5
PH à l’ostium de Wharton: A : 6 E : 6
PH sur le dos de la langue : A : 6,5 -7 E: 7 -7,5
Ce dernier dépend du PH de la salive globale dite mixte mais modifié par des substances dites tampons qui regroupent les carbonates et les protéines.
Chez le nouveau né , les PH sont plus acides.
Les PH de façon générale tendent vers l’acidité au repos et vers la neutralité lorsque la sécrétion augmente.
LA SECHERESSE BUCCALE
Terminologie
La Xérostomie est un état de sécheresse de la cavité buccale lié à une importante diminution ou à la disparition de la sécrétion salivaire, résultant d’une atteinte de la totalité des glandes salivaires principales et accessoires.
L’Asialie est définie comme étant l’absence de salive résultant d’une acrinie ou d’une rétention salivaire liée à un obstacle canalaire, frappant une ou plusieurs, ou la totalité des glandes salivaires.
L’Acrinie salivaire est l’absence de sécrétion glandulaire salivaire quelle qu’en soit la cause. 
La Clinique
Le praticien peut découvrir, par les symptômes suivants, une hyposialie dont le patient ne se plaint pas : - rouleaux de cotons retirés secs de la cavité buccale après des soins prolongés. - Prothèses adjointes ou fixées mal acceptées. - Caries proximales ou caries récidivantes d’apparition rapide favorisées par le déficit salivaire. - Muqueuse buccale sèche, rouge, vernissée, parfois recouverte d’un enduit blanchâtre collant à l’abaisse langue. - Lèvres sèches et fendillées, une perlèche peut s’observer. - L’examen des orifices salivaires ne montre que peu ou pas de salive.
* Ces signes d’appel doivent éveiller l’attention du praticien qui précisera ces signes par un examen clinique.
L’examen Clinique
Il repose essentiellement sur l’interrogatoire, il recherche des symptômes buccaux et des symptômes associés extra buccaux.
Les symptômes buccaux seront recherchés avec soin : 1- la sensation de bouche sèche dont on précisera : les circonstances d’apparition soit progressives, soit brutales, à la suite d’un choc psychologique ou un problème de santé grave.
2- Des douleurs au niveau des tissus mous : À type de démangeaisons ou de brûlures de la muqueuse buccale (langue, palais, lèvre), ces douleurs s’accompagnent parfois d’une intolérance des prothèses adjointes ou fixes. 3- Des troubles gustatifs qui gênent les patients : entre les repas la salive a un goût acide ou amer entraînant une sensation de dégoût ; au moment des repas les aliments ont un goût fade ; le patient peut ne plus supporter les acides ou les épices.
4- La mastication : apporte le plus souvent un soulagement, il est rare que le patient soit amené à prendre une alimentation semi liquide.
5- La déglutition : elle peut être refusée en dehors des repas, pour des raisons psychologiques (dégoût), mais au moment des repas, la déglutition ne pose pas de problèmes.
6- La phonation : elle peut être altérée et le patient sera gêné pour la prononciation de certains phonèmes, cette difficulté peut parfois conduire le patient à s’exclure de ses relations avec ses amis ou sa famille.

A côté de ces symptômes buccaux, les symptômes associés hors de la cavité buccale seront recherchés : 1- les symptômes ophtalmiques : sont essentiellement une sensation de brûlure oculaire ou une sensation de sable dans les yeux lors d’une lecture prolongée ou en regardant la télévision. 2- Les symptômes ORL : se traduisent par une sensation de gorge sèche et de nez sec, la prévalence de ce symptôme est de 70%. Le patient se plaint parfois de modifications de sa perception olfactive. 3- Une constipation chronique. 4- Chez les femmes on peut rencontrer des infections fungiques vaginales à répétition ou des sensations de brûlures.
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
La prise de médicaments 
Est une cause de 80% des déficits salivaires :
1- les neuropsychotropes: phénothiazines, butyrophénones. Les atropiniques, les antihistaminiques et les anticholinergiques sont également incriminés plutôt en raison d’une posologie trop élevée. 2- Les diurétiques. 3- Les antihypertenseurs et les antiparkinsoniens, et de façon plus générale tous les sympathomimétiques. 4- Les médicaments anticancéreux. 5- Les toxicomanies sont à rapprocher des hyposialies médicamenteuses. 6- Certains antibiotiques, la belladone, les opiacés, les spasmolytiques voient cependant leurs effets néfastes cesser à l’arrêt du traitement.
Ces médicaments sialoprives ne détruisent pas le parenchyme fonctionnel des glandes salivaires, ils inhibent leurs fonctionnements…
Le Syndrome De Gougerot-Sjögren
Est une maladie auto-immune, d’étiologie inconnue, caractérisée par une atteinte des glandes exocrines, en particulier les glandes lacrymales et salivaires. La maladie touche 0,2% de la population, plus souvent les femmes que les hommes.
L’assèchement de la bouche, ainsi que l’assèchement des yeux et parfois d’autres membranes muqueuses, est l’un des symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren.
Même si sa cause est inconnue, les chercheurs pensent qu’il s’agit d’un trouble auto-immunitaire dans lequel l’organisme s’attaque à ses propres tissus. Dans ce cas, les globules blancs endommagent les glandes salivaires, ce qui réduit la production de salive.
La radiothérapie cervico-faciale anti tumorale
Pour les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) peut provoquer une xérostomie par atrophie des acini, nécrose intra glandulaire, fibrose ou dégénérescence.
L’hyposialie survient dès l’apparition de la radiomucite.
Les atteintes des glandes salivaires dépendent de la dose d’irradiation, de la durée du traitement. Plus le patient est âgé plus les risques d’asialie sont importants, en pareils cas les lésions sont irréversibles.
On considère qu’une dose de 70 grays délivrée dans le champ des glandes salivaires entraîne un processus irréversible.
Le Diabète
Les manifestations buccales du diabète sont une sécheresse des muqueuses provoquant la soif, souvent accompagnée de troubles du goût et une haleine cétonique ;
A un stade plus avancé une gingivite érythémateuse avec glossite et une polyalvéolyse grave peuvent survenir :
Gingivite expulsive de Magitot

Lhyposialie Nutritionnelle
Les avitaminoses A, B1, PP, E, peuvent provoquer une sécheresse buccale
Mais c’est surtout la carence en vitamine PP qui intéresse l’odonto-stomatologiste par les manifestations buccales dont elle est responsable:
Stomatites, gingivites, glossites, chéilites.
Oreillons
Cette maladie contagieuse généralement localisée aux glandes parotides et provoquant une tuméfaction bilatérale, elle se caractérise par une sécheresse buccale pénible qui aide au diagnostic.
Xérostomie des vieillards
Cet arrêt de fonctionnement, parfois presque total, des glandes salivaires est grave et irréversible. Il provoque une sécheresse buccale incompatible avec non seulement le premier stade de digestion des aliments par la salive, mais aussi et surtout avec la mastication .
Le vieillard ne peut plus avaler sa nourriture et perd ses forces par dénutrition
Xérostomie de la neurasthénie
La neurasthénie est un état anxieux chronique qui se manifeste par la nervosité, de l’asthénie, des insomnies, des céphalées et des troubles divers que l’on retrouve également dans les états dépressifs : xérostomie, bourdonnements d’oreille, brûlure de la langue, prurit, arthrite.
L’incapacité devant l’effort physique ou intellectuel conduit au refus de lutter:
Le malade se laisse aller à sa maladie, sent l’impossibilité d’en sortir et manifeste des idées suicidaires.
Causes plus rares
1- Les atteintes neurologiques : sclérose en plaques, Parkinson en rapport avec des lésions neurologiques vasculaires bulbaires, plus précisément au niveau du plancher du 4ème ventricule, sarcoïdose, lymphome malin non hodgkinien.
2- L’hyposialie globale transitoire : par exemple la bouche sèche lors d’une grande frayeur.
3- le tabagisme.
4- L’alcoolisme.
Le Diagnostic Positif
Le diagnostic positif est basé sur :
1- L’interrogatoire :
Qui tente de faire préciser la date du début et la notion d’affection passagère, récidivante, ou devenue chronique.
2- Les signes fonctionnels motivants la consultation à savoir :
La sensation de bouche sèche gênant la mastication, la déglutition, la phonation, qui conduit le patient à boire et à se rincer la bouche souvent (sensation de feu dans la bouche), amertume et parfois troubles de goûts.
3- L’inspection qui doit rechercher les signes confirmant la sécheresse buccale :
Altération des muqueuses avec des lèvres sèches, craquelées, perlèche le plus souvent. Langues lisse, dépapillée, rouge. Autres muqueuses recouvertes d’un enduit blanchâtre, moussant, collant. Ou bien muqueuse buccale érythémateuse, vernissée, lorsqu’on détache l’enduit.
4- L’expression des glandes salivaires qui donne peu ou pas de salive.
Gestes utiles pour la confirmation du diagnostic en pratique courante
Un diagnostic douteux peut être affirmé par certains examens complémentaires :
1- La mesure du débit salivaire au repos : réalisé dans une pièce calme, sur un patient détendu, il sera effectué le matin, au moins une heure après le petit déjeuner et une heure avant le repas de midi, en absence de tout stimulus gustatif, le patient avale sa salive avant le début de la mesure. Il laisse sa salive venir dans la bouche dans 2 minutes, la tête légèrement penchée en avant, puis il crache la salive dans un tube gradué, il attend deux minutes et crache à nouveau sa salive. L’examen dure de 6 à 12 minutes selon la précision souhaitée par le praticien ; la valeur moyenne est de 0,4 + 0,2 ml et à partir d’une valeur de 0,2 ml on parle d’une xérostomie
2- L’examen anatomo-pathologique par biopsie des GSA +++ dans le syndrome de Gougerot-Sjogren.
3- La Scintigraphie Séquentielle : La scintigraphie est une méthode d’imageriemédicale qui procède par l’administration, dans l’organisme, d’isotopes radioactifs afin de produire une image médicale par la détection des rayonnements émis par ces isotopes après captation par les organes à examiner.
4- La Sialographie : c’est un examen radiographique avec injection de produit de contraste iodé, elle sert essentiellement à visualiser une lithiase salivaire, elle peut être également pratiquée en cas de sécheresse buccale.
Le Diagnostic Différentiel
Comment se méfier d’une fausse sécheresse buccale ?
Il faut faire attention : * A ne pas confondre soif et sécheresse buccale, * A la soif permanente des anxieux, des diabétiques, * Aux manifestations de mauvaise tolérance aux prothèses, * Aux hyposialies après parotidectomie ou sous -maxillectomie, * Aux hyposialies des aplasies des glandes salivaires principales, * Des imperforations des canaux excréteurs, * Au dysfonctionnement des glandes salivaires principales, * Aux hypoplasies partielles acquises des parotidites ou sous maxillites virales ou bactériennes aigues ou récurrentes, NB: les glandes salivaires principales peuvent être en effet touchées, sans atteinte des glandes muqueuses accessoires.
TRAITEMENT
L’assèchement temporaire de la bouche disparaît généralement lorsque l’infection sous-jacente est guérie ou que les médicaments qui provoquaient ce trouble sont interrompus. Malheureusement, si la situation s’explique par la présence d’un syndrome de Gougerot-Sjögren, il n’y a aucune façon de guérir cette maladie.
Le traitement idéal serait de supprimer les médicaments sialoprives, mais, beaucoup de ces médicaments mettent en cause le pronostic vital du patient. Ils ne pourront pas tous être supprimés.
En dehors des repas, la sécrétion salivaire de repos sera stimulée par des éléments gustatifs ou mécaniques, pour obtenir une sécrétion et de ce fait, un soulagement pour nos patients.
Les stimuli mécaniques seront des pâtes à mâcher sans sucre, des noyaux de fruits ou des morceaux d’écorce d’orange.
Le meilleur des stimulants gustatifs est l’acide citrique contenu dans le jus de citron, mais son caractère acide doit rendre son utilisation discontinue et accompagnée d’une eau minérale riche en bicarbonates ou suivie d’un bain de bouche avec du bicarbonate.
L’utilisation de salive artificielle sous forme de pulvérisation peut soulager l’assèchement de la bouche.
Le médicament : pilocarpine peut stimuler les glandes salivaires et accroître la production de salive.
Les personnes qui ont la bouche sèche doivent s’efforcer de se brosser les dents régulièrement à l’aide d’un dentifrice au fluorure, ou utiliser un rince-bouche au fluorure afin de prévenir la carie dentaire. Elles doivent également consulter périodiquement leur dentiste. Si les glandes salivaires sont gonflées et douloureuses, la douleur peut être soulagée par des médicaments analgésiques.

1- L’épreuve du morceau de sucre qui, normalement placé sous la pointe de la langue, doit fondre en trois minutes, et qui met bien plus longtemps à se dissoudre en cas de sécheresse buccale.
2- L’examen de la muqueuse palatine, dans la région du palais mou, pour la recherche et le contrôle de la fonction des glandes salivaires accessoires : normalement apparaît une fine transpiration de la muqueuse palatine à cet endroit, car les orifices des glandes accessoires sont ponctués de fines gouttelettes de salive et en cas d’une sécheresse buccale, ce signe clinique est absent.
3- L’abaisse-langue collant à la langue est également un test de suspicion d’un déficit salivaire.
4- Mesure du PH buccal par bandelette sur le dos de la langue; un papier PH mètre montre l’abaissement au-dessous de 6 du PH de la bouche.

Incisions et sutures en stomatologie

image
Après avoir élaboré un bon examen clinique minutieux et complet,effectué les examens complémentaires nécessaires;l’intervention est alors décidée et programmée et son but est clairement posé par le chirurgien- dentiste ce dernier décidera d’utiliser des moyens chirurgicaux.

Rappel anatomique
La bouche ou dite aussi cavité buccale représente le segment initial du tube digestif assurant différentes fonctions:la déglutition,la mastication,la phonation ainsi que la respiration
La cavité buccale est limitée en haut par le palais,structure osseuse prolongée par le voile du palais;en bas par le plancher buccal où se loge la langue dans sa majeure partie,latéralement et en avant par les arcades dentaires où les dents sont alors implantées.
La cavité buccale est tapissée par un épithélium pavimenteux pluristratifié non kératinisé.
Cet épithélium repose sur un chorion qui permet de différentier entre deux types de muqueuses:
Muqueuse attachée:située au niveau du palais dur et l’os alvéolaire fibro-muqueuse résistante.
Muqueuse libre:située au niveau du vestibule,la face interne des joues, le plancher buccal.on note aussi la présence des freins labiaux et des brides.
Les incisions/voies d’abords
Définition:
Selon le Larousse médical:c’est une voie d’accès chirurgicale à un organe ou à une région anatomique donnée.
ce premier temps opératoire doit présenter des qualités bien définis et doit aussi répondre à un nombre d’objectifs
1.Donner un jour suffisant sur les structures anatomiques visées et un contrôle des zones sus et sous jacentes selon le cas.
2.Doit être courte et anatomique afin de ne pas être iatrogène
3.Doit être discrète et au mieux dissimulée.
4.Ouvrir et dégager le site opératoire en réclinant la fibro-muqueuse puis assurer le repositionnement du lambeau.
5.Faciliter l’action de l’opérateur tout en étant le moins délabrant possible.

Donc:l’importance accordée à chacun de ces paramètres est à moduler selon le type de la pathologie et sa topographie:
Chirurgie curative:pathologie carcinologique.
Chirurgie fonctionnelle:pathologie bénigne
Chirurgie plastique:esthétique.

La voie d’abord peut être:
Cutanée,muqueuse endo-cavitaire ou mixte.
Limitée ou étendue.

Instrumentation
Bistouris:on travaille en contact des corticales osseuses, il permet une section franche de la fibro-muqueuse gingivale.
plusieurs types de lames sont à la disposition de l’opérateur;mais il convient généralement de préférer les lames n°11 et 15 pour leur finesse.

Décolleur/rugine:
A l’issue de l’incision,cet instrument permet de décoller et de récliner un lambeau mucco-périosté en travaillant au contact du plan osseux sous jacent.
Écarteur
Les plus utilisés sont:
E de Dautry
E de Farabeuf
Son rôle est de changer le lambeau et de protéger les parties molles pendant les étapes suivantes.
Réalisation de la voie d’abord
On se base principalement de tout ce qui est endo-buccal et cela veux dire les deux étages moyen et inférieur de la face.
V.A de l’étage moyen
V.A muqueuses limitées:
Les voies endo-buccales sont nombreuses et adaptées à l’acte qu’on veut mener.
Les V.A vestibulaires ou palatines donneront un accès aux structures alvéolo-dentaires du maxillaire et aux fausses nasales .on décrit alors:
Incision de Caldwell:
Elle s’étend de la canine à la 1ere molaire placée au niveau de la muqueuse libre,cela pour faciliter le temps de fermeture. Elle permet l’abord de:
§Paroi antérieure du sinus maxillaire.
§Pilier du cintre zygomato-maxillaire.

Indications:
§Traumatismes alvéolo-dentaires.
§Pathologies tumorales.
§Chirurgie pré-implantaire.
§Orthodontie:pour l’égression et la mise en place des canines ectopiques.
Incisions en L,L inversé,et T ou en U:
Utilisée généralement dans le cas des pathologies dentaires ou apico-dentaires:résection apicale ou ablation d’apex résiduel.
Technique:
L’opérateur muni d’un bistouri à lame n°11 ou15 pratique une incision intrasulculaire accompagnée ou non d’un trait de décharge mésial.
Dans le cas particulier des dds incluses le décollement débute de la 1ere molaire et poursuivi en arrière par une incision tubérositaire.
Il est réalisé grâce a ce décollement sous périosté un lambeau muqueux vestibulaire à charnière postéro supérieure.
V.A palatines
Destinées pour les pathologies bénignes de la région tels que les kystes fissuraires et les tumeurs bénignes localisées surtout au niveau du torus palatin .on distingue 2types d’incisions:
§Une médiane:donne un accès direct sur la suture des deux hémi maxillaires, tout en préservant la vascularisation apportée par les artères palatines postérieures droite et gauche.
§Autre périphérique:
Réalisée au collets des dents centrées sur la lésion, le décollement peut être mené d’une molaire à l’autre.

V.A endo-nasales:
Utilisée en cas de rhinoplastie
V.A interne:permet d’exposer le septum ainsi que les cartilages alaires
Incisions endonasales vestibulaires:
Elles ont pour but d’exposer de chaque coté du cartilage alaire,le cartilage triangulaire,les os propres du nez .elles peuvent être situées à 3niveaux:
§Plus hautes:au niveau de la zone du sésamoïde dite aussi intércartilagineuse.
Transcartilagineuse:incise d’emblée la muqueuse et le cartilage alaire5mm au dessus du bord libre de ce dernier
§Plus basse:dite aussi infra cartilagineuse ou marginale,aborde la crus latérale du cartilage alaire par son bord inférieur;elle doit donc respecter absolument le bord narinaire.
V.A muqueuses étendues:
L’incision vestibulaire élargi unilatérale ou bi tubérositaire allant en la 1ere molaire à l’autre .elle ouvre la voie d’abord de la chirurgie osseuse de l ’étage moyen de la face.
En traumatologie,elle permet la réduction puis l’ostéosynthèse des fractures du pilier maxillaire interne et du cintre zygomato-maxillaire rencontrées dans les dysfonctions de l’os zygomatique et les dysfonctions cranio-faciales.
En chirurgie orthognatique, cette V.A rend possible l’ostéosynthèse transvérsale basse,mobilisant le plateau palatin de l’arcade maxillaire dans les 3 sens de l’espace.
C’est la topographie et le nombre d’inclusions qui détermine la V.A.
Selon les circonstances, l’opérateur choisi donc le coté vestibulaire,palatin et pratique une incision limitée ou étendue;en muqueuse libre ou attachée.
§V.A limitée:identique à celle réalisée pour la canine incluse. Soit par la méthode de Ginestet si l’inclusion est palatine et s’étend de la la2eme molaire homolatérale à la 2eme molaire controlatérale selon un tracé continu distant de 2mm des collets.
Soit par la technique de Gérard Maurel qui réduit l’étendue du décollement du lambeau et s’étend de la 1ere molaire homolatérale à la 1ere pm controlatérale.
Si par contre l’inclusion est vestibulaire,l’incision est arciforme
À concavité supérieure large d’environ 3 fois le diamètre md
De la dent incluse de2à3mm en dessous de la projection de la
Pointe canine.
V.A de l’étage inférieur
Les voies d’abord s’adressent à une structure bien précise de l’étage mandibulaire.
Comme pour le maxillaire, les pathologies d’origine dentaire pourront être abordées par des incisions situées aux collets ou alors décollées au niveau de la muqueuse libre vestibulaire ou linguale.
Le décollement est mené sur une ou plusieurs dents à la demande du cas.
Les pathologies tumorales bénignes, la traumatologie, et la chirurgie orthognatique pourront nécessiter un abord limité de la portion dentée de la mandibule.
Elle utilise les même V.A vestibulaire tout en respectant le nerf mentonnier. On décrit:
Incision linéaire:reprend la partie retromolaire
Et contournant la face mésiale de la 2eme molaire et se poursuit jusqu’à la 1ere molaire ou la 2eme pm suivant les collets des dents, en sectionnant la gencive marginale intéressant les hemipapilles.
Incision angulaire:
Dite aussi en *baïonnette*formée par de segments:
§Segment postérieur:en regard du bord interne du trigone allant de la base à la branche mentante de l’angle distolinguale de la 2éme molaire.
§Segment de décharge:incision de décharge vestibulaire qui permet une meilleure exposition du site opératoire.
Elle peut être faite au niveau du 1/3mésial de la 1ere molaire, du bord mésial de hemipapilles de la 1ere et 2eme molaire ou au niveau du bord distal de cette papille:
La muqueuse libre vestibulaire: sera libérée par le décolleur
ou la rugine tout le long de l’incision.

La muqueuse retromolaire:sera donc décollée avec prudence.
NB:
On peut associer les V.A muqueuses à d’autres cutanée dans le cadre de la chirurgie carcinologique cervico-faciale pour exérèse tumorale et curetage ganglionnaire.
De telles V.A sont aussi indiquées lors d’une reprise évolutive chirurgie secondaire=de dérapage,ou alors au stade de séquelles=chirurgie reconstructrice.
Cas d’inclusion dentaire
On note que les V.A limitées sont les mêmes que pour le maxillaire.
La V.A se fait en fonction de la profondeur et l’orientation de la dent incluse;l’incision est donc pratiquée à distance du collet des dents ou intéresse le sulcus
Généralement elle s’étend de la 2eme pm à l’incisive centrale
§V.A étendue:elle s’étend d’une région molaire à une autre,l’incision est horizontale et s’attache à préserver le nerf mentonnier dont l’émergence est habituellement localisée à l’aplomb des apex des 2eme pm et pratiquée en muqueuse libre ou attachée selon le cas.
Une V.A correctement réalisée,autorise dès lors une exécution optimale des étapes chirurgicales à venir.
Les sutures
Définition:c’est un acte qui achève généralement l’intervention chirurgicale et qui consiste à rejoindre les deux berges d’un tissu incisé et cela par des techniques et des méthodes bien précises.
§Buts:
1.Réduire la V.A.
2.Permettre une cicatrisation adéquate et rapide.
3.Assurer l’hémostase et réduire le taux de saignement.
4.Éviter toute septicémie et envahissement bactérien.

Matériel et instrumentation:
1.Aiguilles:le choix de l’aiguille se base essentiellement sur la morphologie de sa pointe:
Pointe à section ronde:indiquée pour la suture des tissus élastiques et peu résistants à la pénétration tel que les muqueuses
Pointe à section triangulaire/rectangulaire:
Permet la suture des tissus plus denses et utilisée au
niveau de la peau(plan cutané).
Pointe de type Tapercut:
c’est une aiguille mixte, à pointe triangulaire et de corps
rond, combinant théoriquement les avantages des deux précédentes.
Pointe mousse:elle est peu traumatique utilisée surtout pour la suture des tissus fragiles comme les
Tissus musculaires. Ainsi ;elle limite les piqûres accidentelles de l’opérateur.
Donc:le choix de l’aiguille dependera du type de tissu a suturer,les aiguilles à pointes triangulaires sont plus aptes à pénétrer dans les tissus résistants,et préférées pour les plans cutanés.
Tandis que les aiguilles à pointes rondes sont plus indiquées pour les sutures des V.A muqueuses.
On note également que les courbures des aiguilles disponibles sont les suivantes:

¼ de cercle image
½ de cercle.
3/8de cercle.

2.Les fils:
Il existe deux types principaux de fils de sutures:
Fils résorbables:
Ces derniers permettent d’éviter la persistance
de corps étrangers dans les sutures des plans profonds.
Leur disparition se fait selon deux mécanismes:
Digestion enzymatique.
hydrolyse
Le catgut: c’est le plus anciennement connu
Il se compose d’une bande de collagène naturel
torsadé et poli et sa résorption se fait par simple
digestion enzymatique;ainsi que son usage reste
très rare en stomatologie

Fils synthétiques:ce sont des polymères d’acides glycoliques/lactiques, métabolites communs dans notre organisme et dérivés de sucres.
Il ne sont pas considérés alors comme des corps étrangers,et leur résorption se fait par hydrolyse.
Ils se trouvent sous2 formes:

Forme tressée:polysorb®-Vicryl®.
Forme monofil:monocryl®-maxon®-biosyn.
Ce type de fils représente une bonne résistance
mécanique durant une période allant de 10jrs à
2mois.
-leur résorption totale s’échelonne sur une durée de 2à3mois.
-on note aussi que les tissus à cicatrisation rapide tel
que les muqueuses beneficeront de sutures à
résorption rapide limitant les phénomènes
inflammatoires liés à la dégradation des ploymères.

Fils non résorbables:
Contrairement au type précèdent,il reste à
demeure dans les tissus et leur biotolerence doit être la meilleure possible.
-on trouvera alors:
Monofils:novafil®-prolène®.
Fils tresses:Dacron®
le choix de l’un ou l’autre de ces matériaux s’effectue en fonction des caractéristiques suivantes:
-chaque fil se définit par sa souplesse,son élasticité, et sa plasticité mais aussi par des qualités dynamiques tel que le coulissage des boucles et la tenue des nœuds.
Coloration:les fils peuvent être de teinte naturelle ou colorée.
Il existe≠ couleurs:bleu, noir permettent une
meilleure visibilité du fil lors de la manipulation
des sutures.
En revanche,il est préférable d’utiliser des fils incolores pour des surjets intradermique afin
d’éviter les effets de transparence.

Diamètre:leØ des fils est noté en décimales
(dec2,dec4),ou en fractions(0/0) (2/0) (6/0)….
Les abords muqueux sont suturés au fil résorbable de Ø moyen (3/0) (4/0).
Dans le plan cutané de la face, on utilisera des fils non résorbables de Ø plus fin(4/0) (6/0).
Ces derniers doivent etre retirés rapidement le 4eme-6emejr

Autres matériels de sutures:
Agrafes:les premières agrafes cutanées sont historiquement décrites par les pharaons qui utilisaient des têtes de fourmis.
Elles ont été remplacées depuis par des agrafes métalliques de formes rectangulaires.
Bandes adhésive: (seri-strip)
Posé sur une peau dégraissée de façon perpendiculaire sur la plaie et renforce une suture sous tension.

Colles biologiques:
Dérivées de fibrine(biocol®).son role est de
completer et d’etenchéifier certaines sutures.
Contre-indiquées dans le cas des maladies transmissibles .

Principes:la suture a pour but de permettre la meilleure cicatrisation possible de la V.A chirurgicale.
Elle consiste en l’affrontement des berges de la plaie opératoire, créant un contact tissulaire plan par plan de la profondeur à la superficie.
Les plans tissulaires seront respectés,afin d’obtenir une cicatrisation harmonieuse.

nUne suture se fait plan par plan de la profondeur à la superficie. Les plans rencontrés sont alors:
n- le muscle
n
n- l’aponévrose
n
n- le tissu cellulaire sous-cutané
n
n- la peau
nTout décalage doit être évité aussi bien dans le sens:
n- horizontal: les points homologues sont rapprochés
n- que vertical: les berges sont affrontées plan par plan, pour éviter tout chevauchement.
Techniques de sutures
POINTS SEPARES SIMPLES
Appelés points séparés simples, ils chargent le derme et l’épiderme de façon symétrique sur chaque berge. Il faut toujours penser à la rétraction cicatricielle qui entraîne une invagination de la cicatrice, donc les points doivent être absolument éversants. C’est la technique de réalisation de chaque point qui reste déterminante:

Points de Blair-Donati
Ils permettent d’affronter les berges de plaies en eversant les bords.
Grâce à un double passage cutanéo-dermique, le premier à distance,le second prés de la berge;ils veulent soulager la tension à ce niveau.
Ils doivent être laissés en place assez longtemps
(10-15jrs) et peuvent marquer la peau de manière significative.

Points de Tessier
Ce sont des points en U. Ils peuvent permettre de corriger une incongruence
de berge en prenant plus de tissu d’un côté que de l’autre.

Points appuyés
En cas de tension importante, les forces de rapprochement des berges sont
réparties par un double passage cutanéo-dermique appuyé sur des bourdonnets
(Tulle Gras, compresses).

Les surjets
Plusieurs types de surjets existent,réalisables dans les plans profonds comme dans les plans superficiels
Ils réduisent le temps de suture et permettent d’obtenir une bonne étanchéité de la plaie.
En revanche,ils exposent au risque de désunion cicatricielle en cas de rupture du fil en un point quelconque du surjet.
Surjets cutanéo-dermiques et muqueux
Ce type de surjet peut être façonné de plusieurs manières.
Les plus utilisées sont:
Surjet simple.
Surjet en U.
Surjet passé.

SURJET SIMPLE

Il débute par un point simple perpendiculaire à ‘axe de la plaie. Les trajets sont cutanéo-dermiques et bien répartis. Ils peuvent être obliques par rapport à la tranche ou perpendiculaires. Le fil est serré modérément pour éviter une invagination des berges.
Les séquelles esthétiques ne sont pas négligeables, ce surjet est donc souvent utilisé en zone non-visible (cuir chevelu, zone rétro-auriculaire). Pour le retirer, il suffit de couper un fil sur deux, par exemple.
le plan muqueux endo-buccal bénéfice de surjets simples.
Ils permettent une suture étanche qui a pour avantage d’éviter une contamination de la plaie opératoire par élément du bol alimentaire.
SURJET EN U
C’est un bon surjet qui affronte parfaitement les berges. Il s’agit d’une succession de passages perpendiculaires à la ligne de suture, la sortie et l’entrée de l’aiguille étant chaque fois situées sur la même berge. Les séquelles esthétiques sont importantes et ce surjet est relativement ischémiant.

SURJET PASSE
Au niveau de chaque point, l’aiguille passe dans la boucle du point précédent. Lorsque ce surjet est serré, il est très ischémiant et donc non utilisé pour la peau. Il est parfois employé au cuir chevelu pour réaliser l’hémostase transitoire des berges d’incision . Il est également utilisé sur les aponévroses comme dans la cure de diastasis des droits antérieurs de l’abdomen

Il est la meilleure technique de suture de la peau, ne serait-ce qu’à cause de l’absence de trajet cutanéo-dermique du fil et donc par l’absence de marque laissée par l’aiguille le long de la cicatrice.  
Les conditions optimales requises pour un surjet intradermique et le meilleur résultat possible sont:
n- une plaie régulière
n- des lèvres éversées
n
n- l’absence de perte de substance
n
n- une tension minimale sur les berges
n
n- l’absence de risque important de suppuration collectée
n
n- l’absence de risque important d’hématome

si l’aiguille est insérée parallèlement aux berges de la plaie, la suture est parfaite initialement mais l’évolution entraînera une invagination.
- lorsque l’aiguille charge plus large en superficie qu’en profondeur, la suture est invaginée dès le départ et le sera encore plus ultérieurement .
- lorsque l’aiguille charge plus large en profondeur qu’en superficie, le point est eversant. C’est l’idéal et la cicatrice finale sera à niveau.
Les noeuds ne doivent pas être placés sur la tranche de section mais sur le côté.

conclusion
L’incision et la suture,encadrent le geste opératoire proprement dit.
Leur conception est cependant indissociable l’une de l’autre.
Chacun de ces deux temps opératoires nécessite la mise en œuvre de moyens techniques en constante évolution.
Si l’endoscopie occupe une place limitée dans notre discipline;l’utilisation d’écarteur adapté
De sources lumineuses puissantes et focalisées,peut permettre de réduire la V.A nécessaire. en ce qui concerne le temps de fermeture,les sutures mécaniques font une apparition encore discrète;mais réalise un progrès probablement inéluctable.
bibliographie
Encyclopédie médico-chirurgicale:22-325-A-10
Stomatologie/d’après:L.Richard-P.Bouletreau.

atlas de chirurgie buccale
EMC stomatologie:22-095-A-10
EMC stomatologie:22-092-A-10